Monument du costume physique et moral de la fin du XVIIIe siècle, ou Tableaux de la vie, ornés de figures dessinées et gravées par M. Moreau le Jeune.

A Neuwied sur le Rhin, 1789.

Large folio [580 x 425 mm], (1) l., 37 pages and 26 etchings. Contemporary half-roan.

First edition of Restif de La Bretonne's text who composed these anecdotes on behalf of an editor wishing to use Moreau's plates.

It is illustrated with 24 prints by Moreau and 2 prints by Freudeberg.

It is the 3rd issue of Moreau's engravings published in 1775 and 1776 under the title Suite d'Estampes pour servir à l'Histoire des Mœurs et du Costume des Français du XVIIIème siècle.

Le Monument du Costume includes 26 plates because to the 24 plates of Moreau, composing the second and third suites of engravings, two plates from Freudeberg, formerly separately published as prints, were added.

This work, a combination of pictures intended to reproduce, at the same time as the tone of bel air, the newest modes of costumes and adjustments, the latest forms of furnishing, had been undertaken by its parent, the publisher Prault, who had initially commissioned Freudeberg, a conscientious but cold and stiff draftsman, to carry out a first series. The Bernese artist having expressed the desire to return to his country, Prault was happy to find Moreau willing to continue them.

The idea was to represent, in a first series of twelve subjects, the life of a young worldly woman in the middle of her pleasures and maternity care:

the preoccupations of pregnancy, the visits of friends to the interesting young woman, the announcement to the young father of the birth of a son, the departure of the little godfathers for baptism; and then the intimate concert, the Opera evening, the walk in the woods, the toilet in the salons of Versailles, where we believe to see the portrait of the Princess of Lamballe, etc., Moreau rendered these different scenes whose models were before his eyes, these elegant figures, costumes and interiors with a talent that has not been matched. We believe we are reliving the time when they were drawn, so much is the illusion and the art completed.

In the second series, called by the petit-maître, he represents the life of a fashionable young lord: his rising in the midst of his people, his town costume and his court dress, his walk to the races, his compliments to the famous dancer and the supper that follows them, the resistance of a beautiful lady whose defeat is near, allusion, they say, to a faithful adventure, attached to the truth of the furnishing, of the environment, conscientious observer of the reality, specialty and, so to speak, topicality of objects and things; it not only gives the scene, but what frames it, the physiognomy and the character of the place where it takes place.

His furniture is of the exact year, his fashion is of the day. from this emerges this precious illusion, these inappreciable information from his plates. He invents neither a cabinet nor a living room .., while the other engravers indulge in the whims of their imagination, the ornamentation which comes to the end of their fingers, Moreau studies, copies, takes his models; he has a shepherdess or a marquetry table installed. it is through this patient, scrupulous, applied study, pushed to the last limit of observation and precision, that Moreau is a historian."

Very wide-margin copy, preserved in its pure contemporary condition.

Grand in-folio, 1 feuillet non chiffré, 37 pages et 26 estampes. Demi-basane de l'époque.

580 x 425 mm.

Edition originale du texte de Restif de la Bretonne qui composa ces historiettes pour le compte d'un éditeur désireux d'utiliser les planches de Moreau.

Elle est ornée de 24 estampes de Moreau et de 2 estampes de Freudeberg.

C'est le 3ème tirage des gravures de Moreau parues en 1775 et 1776 sous le titre de Suite d'Estampes pour servir à l'Histoire des Mœurs et du Costume des Français du XVIIIème siècle.

Le Monument du Costume comprend 26 planches parce qu'aux 24 planches de Moreau, formant la deuxième et troisième suite d'estampes, on a joint deux planches d'après Freudeberg qui avaient été publiées séparément comme estampes.

Cet ouvrage, réunion de tableaux destinés à reproduire, en même temps que le ton du bel air, les modes les plus nouvelles des costumes et des ajustements, les plus récentes formes de l'ameublement, avait été entrepris par son parent, l'éditeur Prault, qui avait d'abord chargé Freudeberg, dessinateur consciencieux mais froid et compassé, d'en exécuter une première série. L'artiste bernois ayant témoigné le désir de retourner dans son pays, Prault fut heureux de trouver Moreau disposé à les continuer.

Il s'agissait de représenter, dans une première série de douze sujets, la vie d'une jeune femme mondaine au milieu de ses plaisirs et des soins de la maternité :

les préoccupations de la grossesse, les visites des amies à l'intéressante jeune femme, l'annonce au jeune père de la naissance d'un fils, le départ des petits parrains pour le baptême ; et puis le concert intime, la soirée d'Opéra, la promenade au bois, la toilette des salons de Versailles, où l'on croit voir le portrait de la princesse de Lamballe, etc., Moreau a rendu ces différentes scènes dont les modèles étaient sous ses yeux, ces personnages, ces costumes et ces intérieurs élégants avec un talent qui n'a pas été égalé. On croit revivre à l'époque où elles ont été dessinées, tant l'illusion en est vive et l'art achevé.

Dans la seconde série, appelée duPetit-Maître, il représente la vie d'un jeune seigneur a la mode : son lever au milieu de ses gens, son costume de ville et sa toilette de cour, sa promenade aux courses, ses compliments à la danseuse en renom et le souper qui les suit, la résistance d'une belle dame dont la défaite est proche, allusion, dit-on, à une aventure fidèle, attaché au vrai de l'ameublement, du milieu, consciencieux observateur de la réalité, de la spécialité et, pour ainsi dire, de l'actualité des objets et des choses ; il ne donne pas seulement la scène, mais ce qui l'encadre, la physionomie et le caractère du lieu où elle se passe.

Ses meubles sont de l'année même, ses modes sont du jour. de là cette précieuse illusion, ces inappréciables renseignements de ses planches. Il n'invente ni un cabinet ni un salon.., tandis que les autres vignettistes se laissent aller à la fantaisie de leur imagination, à l'ornementation qui vient au bout de leurs doigts, Moreau étudie, copie, prend ses modèles ; il fait poser une bergère ou une table de marqueterie. C'est par cette étude patiente, scrupuleuse, appliquée, poussée à la dernière limite de l'observation et de la précision, que Moreau est un historien. "

Exemplaire très grand de marges en pure condition de l'époque.