[Opera omnia].

Bologna, 1599-1667.

11 works in 13 folio volumes [338 x 228 mm]. Red morocco, spine ribbed and decorated, border on the covers in the style of Du Seuil, arms on the center of the covers, gilt edges. 17th century binding.

Nissen ZBI, p. 17-18, n° 66, 68, 70-72 & 74-78; Nissen, IVB, 18; Nissen, BBI, 14; Paul Delaunay, La zoologie au seizième siècle, 1962, p. 4 passim; DSB, I, 108-110.

Exceptional reunion of works by the naturalist Ulisse Aldrovandi.

These wonderful volumes, printed in Bologna, are illustrated with copper-engraved titles and portraits. The text is illustrated with over 4 500 woodcuts showing birds, fish, reptiles, mammals, insects, crustaceans, human monsters, minerals, trees …

The eleven titles in thirteen volumes constitute Aldrovandi's complete works: each are in first edition except the De quadrupedis solidi pedibus.

Composition of the series:

1 – Ornithologiae, hoc est de avibus historiae. 1599-1603. 3 volumes.

2 – De reliquis animalibus exanguibus libri quatuor. 1605-1606.

3 – De quadrupedis solidi pedibus. 1648.

4 – Quadrupedium omnium bisulcorum historia. 1621.

5 – De quadrupedibus digitatis viviparis libri tres. 1637.

6 – De piscis libri V et de cetis lib. unus. 1612-1613.

7 – Serpentum et draconum historia libri duo. 1640.

8 – De animalibus insectis libri septem. 1602.

9 – Monstrorum historia. 1642.

10 – Musaeum metallicum in libros IIII distributum. 1648.

11 – Dendrologiae naturalis scilicet arborum historiae. 1667.

Ulisse Aldrovandi was born in Bologna in 1522, and died in his hometown in 1605.

"He became an orphan very young, he studied mathematics and the practice of business… But he was an adventurous mind: he met a pilgrim, who was coming back from Notre-Dame de Lorette in Castel-San-Pietro, dragged him through Liguria and the South of France, until Santiago de Compostela. He went back to Italy by sea, bringing back from this journey many observations. In 1548, we find him again in Padua, getting into philosophy and medicine. But in 1549, he is stopped by the Inquisition's henchmen and transferred to Rome. Released under Pope Julius II, he is interested in the antique statuary of the Eternal City, bonds with Rondelet (linked at the time to the Cardinal de Tournon) and Paolo Giovio who was teaching ichthyology. Finally, in 1553 in Bologna, he gets a position of Doctor in medicine and in philosophy. He succeeds Pamphile Monti at his chair at the College of artists and as proto-doctor of the town, writes the 'Antidotarium Bononiense'. In 1573, sudden high fevers aggravated by renal calculus slow his activity. In 1600, he gives up teaching and passes away on March 10th 1605. He left a mass of documents about natural history: a wide collection, 300 handwritten notebooks, 20 portfolios of folio plates in colors, and woodcuts, everything made thanks to his money, whether the help of Gregory XIII, Sixtus V, the cardinal Montalto, of F.M. de la Rovere, duc d'Urbin, and of the grand-duke Ferdinando of Tuscany. He did not have time to use all the accumulated materials and only published personally the first four volumes of his great work on natural history, which was achieved by other compilers: Nyterver, Dempster, Ambrosini. Aldrovandi, like Gesner, represents a vast reading, condensed in an endless and verbose repertory that everybody until the 18th century will sack"(Paul Delaunay).

"Although Aldrovandi is not identified with any revolutionary discoveries, his work as a teacher and as the author of volumes that constitute an irreplaceable cultural patrimony earns him a place among the fathers of modern science. Perhaps more importantly, he was among the first to attempt to free the natural sciences from the stifling influence of the authority of textbooks, for which he substituted, as far as possible, direct study and observation of the animal, vegetable, and mineral worlds"(DSB).

A magnificent copy with a prestigious provenance: the set, contemporary and uniformly bound in red morocco, bears the arms of the count d'Hoym (1694-1736).

Bologne, 1599-1667.

11 ouvrages reliés en 13 volumes in-folio. Maroquin rouge, encadrement à la Du Seuil sur les plats avec fleurons d'angle, grandes armoiries au centre, dos à nerfs ornés, roulette dorée sur les coupes, tranches dorées.Reliure du XVIIe siècle.

338 x 228 mm.

Exceptionnelle réunion des œuvres du naturaliste Ulisse Aldrovandi (1522-1605).

Nissen ZBI, p. 17-18, n° 66, 68, 70-72 & 74-78 ; Nissen, IVB, 18 ; Nissen, BBI, 14 ; Paul Delaunay, La zoologie au seizième siècle, 1962, p. 4 passim ; DSB, I, 108-110.

À partir de 1570, Aldrovandi va publier de nombreux livres où il expose ses découvertes. Il continue l'étude des matières médicales tout en faisant régulièrement des excursions pour étudier la nature qu'il y rencontre. Il fait régulièrement paraître des ouvrages tandis que son cabinet de curiosités s'accroît régulièrement, il comptera plus de 18 000 pièces à la fin de sa vie.

Il forme un grand projet pour l'édition d'une vaste encyclopédie d'histoire naturelle. Il signe en 1594, un contrat avec l'éditeur vénitien Francesco de Franceschi. Mais la faillite de celui-ci empêche l'édition de cette encyclopédie, seuls trois volumes d'ornithologie et un d'entomologie paraissent du vivant d'Aldrovandi.

Les onze titres en treize volumes forment les œuvres complètes d'Aldrovandi : tous sont en édition originale sauf le De quadrupedis solidi pedibus.

Composition de la série :

1 – Ornithologiae, hoc est de avibus historiae. 1599-1603. 3 volumes.

2 – De reliquis animalibus exanguibus libri quatuor. 1605-1606.

3 – De quadrupedis solidi pedibus. 1648.

4 – Quadrupedium omnium bisulcorum historia. 1621.

5 – De quadrupedibus digitatis viviparis libri tres. 1637.

6 – De piscis libri V et de cetis lib. unus. 1612-1613.

7 – Serpentum et draconum historia libri duo. 1640.

8 – De animalibus insectis libri septem. 1602.

9 – Monstrorum historia. 1642.

10 – Musaeum metallicum in libros IIII distributum. 1648.

11 – Dendrologiae naturalis scilicet arborum historiae. 1667.

Ces magnifiques volumes, imprimés à Bologne, sont ornés de titres et de portraits gravés sur cuivre. Le texte est illustré de plus de 4 500 figures gravées sur bois montrant des oiseaux, des poissons, des reptiles, des mammifères, des insectes, des crustacées, des monstres humains, des minéraux, des arbres…

Ulisse Aldrovandi, né à Bologne en 1522, est mort dans sa ville natale en 1605. "Orphelin dès son jeune âge, [il] étudia les mathématiques et la pratique du négoce… Mais il était d'humeur aventureuse : un pèlerin qui revenait de Notre-Dame de Lorette, et par lui rencontré à Castel-San-Pietro, l'entraîna par la Ligurie et la France Méridionale, jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle. Il regagna l'Italie par mer, rapportant de ce périple de nombreuses observations. En 1548, on le retrouve à Padoue, s'initiant à la philosophie et à la médecine. Mais en 1549, il est arrêté par les sbires de l'Inquisition et transféré à Rome. Libéré sous Jules II, il s'intéresse dans la Ville Eternelle à la statuaire antique, s'y lie avec Rondelet (alors attaché au cardinal de Tournon) et Paolo Giovio qui enseignent l'ichtyologie. Enfin, en 1553, il va prendre à Bologne le bonnet de Docteur en médecine et en philosophie. Il y succède à Pamphile Monti dans sa chaire du Collège des artistes, et comme proto-médecin de la ville rédige l'Antidotarium Bononiense. Il fonde un musée, et, à l'applaudissement de Luca Ghini, un jardin botanique qu'il dirigera jusqu'en 1571 avec César Odoni, puis seul. En 1573, des accès de fièvre compliqués de lithiase rénale ralentissent son activité. En 1600, il abandonne l'enseignement et s'éteint la 10 mars 1605. Il laissait une masse de documents sur l'histoire naturelle : collections de toutes sortes, 300 cahiers manuscrits, 20 portefeuilles de planches in-folio en couleurs, et de clichés sur bois, le tout constitué soit de ses deniers, soit avec l'aide de Grégoire XIII, de Sixte-Quint, du cardinal Montalto, de F.M. de la Rovere, duc d'Urbin, et du grand-duc Ferdinand de Toscane. Il n'eut pas le temps d'utiliser tous les matériaux accumulés et ne publia personnellement que les quatre premiers volumes de son grand ouvrage sur l'histoire naturelle, qui fut achevé par d'autres compilateurs : Nyterver, Dempster, Ambrosini. Aldrovandi, comme Gessner, a une lecture immense, condensée dans un inépuisable et prolixe répertoire que tout le monde, jusqu'au cours du XVIIIe siècle, pillera" (Paul Delaunay).

"Although Aldrovandi is not identified with any revolutionary discoveries, his work as a teacher and as the author of volumes that constitute an irreplaceable cultural patrimony earns him a place among the fathers of modern science. Perhaps more importantly, he was among the first to attempt to free the natural sciences from the stifling influence of the authority of textbooks, for which he substituted, as far as possible, direct study and observation of the animal, vegetable, and mineral worlds" (DSB).

Magnifique exemplaire et provenance prestigieuse : l'ensemble, relié uniformément à l'époque en maroquin rouge, porte les armes du comte d'Hoym (1694-1736), l'un des plus célèbres bibliophiles de la Régence.

Ministre plénipotentiaire d'Auguste II, électeur de Saxe et roi de Pologne, auprès de la cour de France, et chevalier de l'aigle blanc de Pologne, il fut disgracié pour avoir livré à la manufacture de Sèvres le secret de la fabrication de la porcelaine de Saxe.

" Ce fut un des bibliophiles les plus célèbres, qui forma avec passion de 1717 à 1735 une collection riche surtout en belles-lettres et en histoire, inégalée depuis pour le nombre, le choix et la reliure des ouvrages qui la composaient ; beaucoup provenaient des amateurs les plus fameux : Colbert, Cisternay du Fay et autres. Les volumes qu'il faisait relier étaient recouverts par Boyet de veau fauve ou de maroquin, avec ses armes sur les plats et l'aigle de Pologne au dos ".

Olivier Hermal, pl. 672.

" Le comte d'Hoym avait réuni les plus beaux livres comme forme et comme fond." (Guigard).